Business angels : idées reçues, réalité

business angels

Des hommes d’affaires fortunés et inaccessibles ne finançant que des projets de technologies innovantes… Telle est l’image couramment partagée des business angels. Mais la réalité est toute autre ! Passionnés par l’entrepreneuriat, ils investissent une partie de leur patrimoine personnel et de leur temps. Claude Rameau, Président du réseau France Angels, fait le point sur ce mode de financement des jeunes entreprises en plein essor en France.

Claude Rameau, Président de France Angels

Des financements et un accompagnement personnalisé pour favoriser la réussite de l’entreprise

Définition :
Un business angel est une personne physique qui investit une partie de son patrimoine personnel dans une entreprise innovante à potentiel. En moyenne, celui-ci accompagne une entreprise pendant les 3 à 5 premières années de sa vie. Ensuite, le business angel sort de l’entreprise. Cet investissement financier s’accompagne d’un rôle de conseil auprès du dirigeant.
Pour tous les créateurs de projets innovants
Les business angels s’intéressent avant tout aux entreprises à « fort potentiel » qui pourraient se développer rapidement. En revanche, ils ne s’arrêtent pas aux seuls projets basés sur des technologies. Dès que l’entrepreneur apporte un nouveau concept, service ou produit nouveau ou se positionne sur un nouveau marché, il peut faire appel à eux.

Un soutien avisé
En effet, la plupart des business angels vont au-delà du simple apport de capital dans l’entreprise rappelle Claude Rameau, « ils mettent gratuitement à disposition de l’entrepreneur leur expérience, leurs conseils et leur réseau relationnel. Souvent, le business angel, grâce à son vécu et sa situation extérieure à l’entreprise, apporte un recul salutaire, il aide le créateur a détecter les points faibles de l’entreprise et à trouver les solutions adéquates. »

Qui sont-ils ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, « les business angels ne sont pas tous des individus fortunés et inaccessibles ! » avance Claude Rameau. Au contraire, nombreux sont ceux qui s’associent afin d’offrir un capital conséquent sans forcément mettre chacun de grosses sommes en jeu. Ces réseaux de business angels proposent en général un investissement de départ minimum pour chaque business angel membre de 5 000 €. En s’associant, les business angels peuvent alors proposer des apports plus conséquents. Pour la plupart, il s’agit d’anciens entrepreneurs ayant revendu leur entreprise et de cadres dirigeants entre 50 et 55 ans.

Quel montant d’investissement ?
Les business angels remplissent un besoin de financements non couvert par les structures de financements habituels.
Regroupés en réseau, ils proposent en moyenne un investissement de départ de 130 000 à 140 000 euros.

Comment bénéficier de l’aide de business angels ?

Les business angels mettent en jeu leur propre patrimoine, ils évalueront donc longuement votre projet avant d’accepter de financer votre entreprise.

Les critères examinés minutieusement :

La qualité de l’entrepreneur, « je n’hésite pas à le rencontrer plusieurs fois et ce, dans des situations différentes afin d’évaluer au mieux ses capacités. Par exemple, lors d’un dîner, dans son environnement de travail ou lors de la présentation de son projet » précise Claude Rameau.
Le potentiel de l’entreprise : le chef d’entreprise et son projet doivent être suffisamment adaptables et flexibles pour réagir face aux difficultés, « quitte à adapter le modèle économique de départ ».
L’adéquation projet – marché – technologie.
Les capacités commerciales : « l’entrepreneur doit pouvoir me dire qui seront ses premiers clients, leur profil et comment il compte les trouver. »
Et de conclure, « bien sûr, il y a toujours le feeling qui entre en jeu, si je dois suivre un entrepreneur pendant 4 ou 5 ans, je préfère choisir une personnalité qui me convient. »

À quel moment les solliciter ?
Les business angels interviennent une fois le projet clairement défini et l’entreprise prête à être lancée. Ils investissent également dans des entreprises déjà créées. Plus rarement, ils peuvent financer des recherches scientifiques dont les résultats pourraient aboutir à une création d’entreprise.

Comment les contacter ?
L’annuaire de France Angels liste les réseaux de business angels qui maillent le territoire. Sélectionnez le réseau de votre région et entrez en contact avec l’animateur : http://www.franceangels.org/

Un système de financement en pleine évolution

Augmentation sensible du nombre de business angels :
Aujourd’hui, on compte près de 4500 à 5000 business angels en France, contre 400 000 aux Etats-Unis et 40 000 en Grande-Bretagne. Mais pour Claude Rameau, la France est en train de rattraper son retard, « nous comptons favoriser au maximum le développement des business angels. Notre réseau organise de nombreuses actions en ce sens, semaines d’information, écoles des business angels, … »
Une anticipation prometteuse :
Le nombre de business angels est passé de 600 en 2001 à 4500 en 2007 :
Objectif annoncé pour fin 2009 : 10 000 business angels
Pour 2012 : 20 000

Des réseaux de plus en plus organisés
De nombreux réseaux de business angels créent aujourd’hui des structures de réseau favorable à leur développement.
Autrefois simples associations de loi 1901, les réseaux combinent désormais une partie associative et une structure juridique plus propice aux financements des entreprises, pour la plupart des SCR (Sociétés de Capital Risque), tels que la société Fa Diese 2 à Paris.

Les business angels travaillent aussi en réseau !

Depuis 2001 et la création du réseau France Angels, fédération de réseaux de business angels, ces derniers fonctionnent de plus en plus de manière concertée.

Pour Claude Rameau, un business angel a en effet « tout intérêt à rejoindre un réseau pour démultiplier ses capacités de financements, trouver des créateurs d’entreprises plus facilement et réduire les risques. »

Plusieurs types de réseaux :
Régionaux, par exemple, Anjou Amorçage ou Alsace Business Angel
Spécialisés par secteur d’activité, par exemple dans le soutien de projets de développement durable, d’édition de logiciels…
Regroupés en tant qu’anciens de grandes écoles : XMP Business Angels (anciens de Polytechnique, de l’Ecole des Mines et de l’Ecole des Ponts et Chaussées) ou EDC Capital (Ecole Des Cadres).

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