Réseautage difficile : 3 exercices pour dominer vos peurs

dominer ses peurs
Nous le savons tous : le réseau, c’est primordial pour le développement de notre activité. Pourtant nous traînons des pieds pour passer à l’action. Alors d’où viennent ces blocages ? Comment y remédier ? Pierre Blanc-Sahnoun, coach et auteur de L’art de coacher, nous propose 3 exercices pour faire sauter nos verrous émotionnels.

Qu’est-ce qui nous empêche de réseauter ?

Notre cerveau est divisé en deux grandes parties :

  • le cortex, siège de la rationnalité
  •  le système limbique, siège des émotions

Le premier nous permet de concevoir clairement tous les avantages du réseau et nous pousse à le travailler. Le second émet dans le même temps des pulsions de peur et cette tension permanente conduit au blocage.

Cette sensation de peur a des causes profondes : une éducation où l’on sépare l’intime et le professionnel, où l’individu se doit de réussir par lui-même.
Demander de l’aide peut donc devenir une source d’angoisse inconsciente qui nous pousse à renverser le raisonnement de départ et à nous inventer de fausses excuses du type :

« Moi, de toute façon, je n’ai pas de réseau ! »
(argument très facile à démonter !)
« Les réseaux c’est très bien, mais ça ne me correspond pas ! »

Décrypter ces mécanismes permet bien souvent de les déjouer pour se réengager dans une dynamique positive.

3 exercices pour faire sauter les verrous

Vous participez à des cocktails professionnels pour élargir votre réseau, mais aller vers des inconnus vous coûte énormément ?
Braver son inertie, c’est d’abord « réussir à changer notre perception de la situation » nous explique Pierre Blanc-Sahnoun. Voilà 3 moyens d’y parvenir.

Exercice 1 : La stratégie du Saint-Bernard

Lors d’un cocktail, repérez dans l’assistance quelqu’un d’isolé, en situation d’échec social, le verre à la main, le regard vague comme s’il cherchait quelqu’un alors qu’il ne connaît visiblement personne. Allez lui parler et vous constaterez qu’au lieu de le déranger, vous lui sauvez la mise !

Ce type de mise en train nous aide à braver nos appréhensions et permet à la partie rationnelle de notre cerveau de prendre le dessus sur celle des émotions.

Exercice 2 : Le dialogue intérieur

Selon Pierre Blanc-Sahnoun c’est une solution idéale pour « comprendre le sens de nos blocages, elle permet au sujet de se programmer et de se désinhiber tout seul, en situation. »
Concrètement, il s’agit d’imaginer votre conversation future avec le contact que vous devez appeler ou rencontrer. Vous incarnez successivement votre rôle, celui d’une personne timorée et celui de votre interlocuteur.

Le dialogue consiste alors à :
adopter une attitude critique vis-à-vis de vos réticences
mettre en évidence l’invalidité des arguments anti-réseautage
reconsidérer votre interlocuteur comme un contact bienveillant.
Variante de l’exercice :
Vous incarnez vos différentes impulsions : celle qui veut travailler en réseau et celle qui freine des quatre fers.
D’arguments en arguments, vous ferez apparaître les contradictions de votre position pour vous convaincre du bien-fondé de vos actions. Petit à petit, vous vous sentirez plus fort et mieux préparé pour vos entretiens.

Exercice 3 : La technique de l’échauffement

Plus votre coup de téléphone ou prise de contact avec une relation professionnelle sera décisif pour votre activité, plus vous aurez de difficulté à braver vos appréhensions et aurez peur d’échouer. Pourquoi tant risquer alors que vous pourriez vous exercer avec des contacts bienveillants et des demandes sans conséquences ?

La démarche consiste à commencer par la prise de contact la plus facile pour vous prouver que vous êtes capable d’y arriver. Une fois convaincu, chaque prise de contact sera plus facile. Une réussite après l’autre, vous prendrez de l’assurance et lorsque vous devrez vous confronter à un entretien lourd d’enjeux, le pli sera pris !

L’astuce : Classez vos contacts selon les niveaux de difficulté.

Créez 5 catégories de contact : des plus proches aux plus impressionnants.
Vous pouvez tout de suite commencer à joindre vos contacts de niveau facile pour de simples demandes de renseignements ou des invitations.
Pour un premier pas, relancez par exemple un ancien camarade d’études pour lui demander ce qu’il devient.
Enchaînez ensuite avec des prises de contact de niveau 2, puis 3, …jusqu’à ce que vous soyez à même d’aborder le niveau 5, celles qui vous bloquent le plus.

Enfin, Pierre Blanc-Sahnoun nous rappelle qu’il suffit parfois d’appeler un contact par jour, « juste pour dire bonjour et prendre des nouvelles. ».

Pas immédiatement riches en bénéfices pour votre activité, ces prises de contact permettent de se rendre compte que les échanges en réseau sont avant tout des pratiques de convivialité et de sociabilité. La demande d’aide est alors une possibilité parmi 100 000 autres d’échanger en réseau.

Pour aller plus loin :

Même en enregistrant des progrès, il peut être difficile de trouver, seul, les ressources pour vous désinhiber de façon définitive.
Pour un travail en profondeur, pourquoi ne pas faire appel à un spécialiste ?
« Les mécanismes qui nous freinent dans nos actions de réseau ne sont pas des blocages forts, deux à trois séances avec un coach peuvent suffire à les lever », estime Pierre Blanc-Sahnoun.

Les coachs et psychologues emploient en effet des techniques d’introspections qui permettent de lever des freins et blocages émotionnels profondément ancrés.

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