12 bonnes pratiques pour que l’on vous écoute vraiment

écoute

Vous êtes à fond dans votre présentation et pourtant vous sentez que votre auditoire décroche. Ou bien quand vous partagez une idée importante avec un contact, celui vous paraît distrait, peu impliqué. Notre expert Pascal Le Guern vous dévoile les trucs et astuces pour être sûr que le courant passe.

3 niveaux de langage, 3 leviers pour mieux vous faire entendre

Quand vous prenez la parole, vos interlocuteurs sont exposés plus ou moins consciemment à 3 niveaux de communication. Le verbal : ce que vous dites effectivement, le para-verbal : la façon dont vous le dites, sans oublier le non-verbal : vos postures et mouvements. C’est en jouant de tous ces registres que vous pouvez donner plus d’impact à vos propos et gagner l’attention de votre auditoire, quel que soit son intérêt objectif pour le sujet abordé. Céline disait ainsi à propos de son ami l’acteur Le Vigan, qu’il pouvait passionner les foules rien qu’en énumérant sa liste de courses.

Les bonnes pratiques du non verbal

Pratique #1 : évitez les gestes qui polluent.
Mouvements frénétiques de la jambe, manipulation nerveuse de stylo ou de lunettes, tics chroniques comme se gratter la tête ou le nez : tous ces comportements parasite vont détourner l’attention de votre auditoire. Et si vous êtes debout en présentation, éviter la danse de l’ours : 3 pas en avant, deux en arrière, un de chaque côté et recommencer… Tout aussi néfaste la démarchede l’arpenteur qui consiste à faire les cent pas, aller et retour. On ne vous écoute plus, on se demande seulement quand vous aller tomber de l’estrade !

Pratique #2 : adoptez les positions ouvertes.
Si vous êtes debout le corps est de face, bien stable, les pieds en V. Pas de bras croisés, ni de bras ballant, ni les main menottées dans le dos : vous n’êtes pas un détenus ! Mais alors, quoi faire de ses mains ? Réponse : ce que vous voulez, pourvu qu’elles restent positionnées au dessus de la ceinture. Ainsi votre gestuelle « à l’italienne » se mettra en place tout naturellement pour souligner vos propos. Si vous êtes assis, posez-les sur la table, paumes vers le ciel et la dynamique sera la même.

Pratique #3 : regardez vraiment vos interlocuteurs.
Facile à dire mais s’ils sont nombreux ? En ce cas, pratiquez le regard essuie-glace : balayez la salle et choisissez de soutenir le regard d’un auditeur pendant une à deux secondes. Puis recommencer l’opération avec une autre personne et ainsi de suite. Votre regard est doux, vous ne fixez personne, bref : ne faites pas l’aigle! Double bénéfice : à distance, au moins 4 ou 5 personnes se sentiront regardées en même temps, sans qu’aucune ait le sentiment désagréable qu’on la dévisage. Quelques minutes suffisent pour que dans une salle de 50 personnes, chacun sente l’intérêt particulier que vous lui portez et, du coup se mobilise, pour vous écouter.

Les bonnes pratiques du para-verbal

Pratique #4 : sachez accentuer vos propos.
Une même phrase peut être interprêtée de façon différente selon l’intensité mise sur tel ou tel mot.

L’importance de l’accentuation.
Exemple : « J’aurais toujours voulu être un grand magicien »

  • Accent sur « aurais… voulu : c’est un rêve, vous n’ êtes pas magicien.
  • Accent sur « toujours » : c’est une vocation. Déjà tout jeune vous étiez magicien.
  • Accent sur « grand » : vous êtes magicien mais vous doutez de votre succès ou de votre talent.
  • Accent sur « magicien » : vous admirez plus que tout les magiciens, sans en être un.

A contrario dites sur une ton monocordes à quelqu’un que vous admirez « Ce que vous faites est extraordinaire, j’aimerais tant vous ressembler » et cette personne pensera que vous vous moquez d’elle.

Pratique #5 : montez le son.
Avec ou sans micro, vous devez projeter votre voix et parler à peine plus fort que d’ordinaire (sauf si vous avez l’habitude de crier). Ce petit supplément d’énergie perçu par les autres comme l’expression de votre conviction va de surcroit vous conduire naturellement à amplifier vos mouvements et animer vos propos.

Pratique #6 : taisez-vous !
Manier le silence est un art pour créer du suspens, mettre en valeur une phrase que vous avez dite ou que vous allez prononcer. Lors d’une convention, se souvient Pascal Le Guern, le président d’une grande entreprise publique au moment d’intervenir s’était tu pendant… 4 minutes, plongeant toute la salle dans le malaise et l’inquiétude, jusqu’à finir par déclarer : « 4 minutes de silence viennent de s’écouler : c’est le temps moyens qu’attendent nos clients à nos guichets ». L’information était connue, mais la façon de la faire éprouver était unique.

Les bonnes pratiques du verbal

Voici quelques moyens d’expression simple qui peuvent vous aider à captiver vos interlocuteurs.

Pratique #7 : démarrez par une accroche.
Quand vous prenez la parole, les premiers mots sont décisifs pour obtenir l’adhésion et donner envie d’en savoir plus…
Sortez un chiffre surprenant.
Exemple : en France, une entreprise sur deux n’a pas de salariés.
Commencez par une question.
Exemple : à votre avis quel est le pourcentage d’entreprise de moins de 20 salariés (vous pouvez faire monter les « enchères » avant d’asséner la réponse : 93%)

Pratique #8 : démarrez par une énumération.
C’est un moyen simple et percutant d’introduire votre sujet.
Exemple : « Penne, tagliatelles, spagettis, macaronis, farfalle, fetuccine, lasagnes : les pâtes prennent les formes les plus variées pour accompagner nos repas ».

Pratique #9 : racontez une histoire.
Elle intrigue votre auditoire et l’emporte vers une destionation connue de vous seul.
Exemple : pour insister sur l’importance des silences dans une présentation, reprenez le cas précédent du président qui se tait pendant 4 longues minutes et raconter la scène comme un thriller : « Nous sommes au siège de la société, il est 18 heures, l’animateur de la convention tend le micro au Président et là… Rien. Il se tait… Une minute passe… La salle est suspendue à ses lèvres… Mais le silence dure… etc. »

Pratique #10 : faites des effets d’annonces.
Dites ce que vous allez faire avant de le faire. En préparant ainsi votre interlocuteur, vous le mobilisez postiviement.
Exemple : « Et maintenant, j’aimerais à mon tour vous poser une question… » Ménagez un court silence, puis posez votre question.

Pratique #11 : pratiquez la fausse interactivité.
Ce grand classique des hommes politiques consiste à se poser à soi-même une question pour enchaîner sur la réponse (à l’originie pour garder la parole en neutralisant les journalistes).
Exemple : « On comprend mieux quelque chose quand on l’éprouve. Qu’est ce qui me fait dire ça ? Toutes les ressources analytiques et émotionnelles du cerveau sont mobilisées. A-t-on des preuves de cela ? Oui, des expériences menées, etc. »

Pratique #12 : sachez conclure de façon très synthétique et claire.
C’est un moyen sûr de laisser une trace positive et contribue à ce que vos interlocuteur se souviennent de vous et sachent transmettre vos propos à d’autres. Utilisez une formule telle que s’il n’y avait que 3 choses à retenir de mes propos, puis énumérez.
Exemple : « s’il n’ yavait que 3 choses à retenir de cet article, ce serait que pour être bien écouté, vous avez intérêt à :

  • jouer sur les 3 registres du non-verbal, du paraverbal et du verbal
  • apprendre et reproduire des postures simples vous permet d’être plus naturel et de mettre en valeur vos propos.
  • utiliser des formes oratoires simples qui structurent et ponctuent vos propos pour les rendre plus accrocheurs ».

Et un dernier conseil pour la route : ne pas oublier de dire merci !

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