Indépendant mais pas isolé : 7 tactiques contre la solitude de l’entrepreneur

solitude de l'entrepreneur

Premier constat : les entrepreneurs ne sont pas égaux devant la solitude. En témoigne Bruno Ennochi, Conseil en développement commercial : « mon métier m’amène à être en contact quotidien avec mes clients et leurs prospects, donc j’ai la chance d’avoir une solitude très « peuplée ». À l’opposé, une web developpeuse telle que Myriam Faulkner affirme être constamment livrée à elle-même. Une situation pas toujours vécue comme un problème. « J’ai besoin de solitude, reconnaît-elle, pour pouvoir me concentrer sur mon travail ». Quoi qu’il en soit, même dans le cadre d’une activité très relationnelle, tout indépendant a besoin de nouer des contacts, « au moins, poursuit Bruno Ennochi, pour se ressourcer ou tout simplement décompresser. »

Les 7 tactiques anti-solitude

En démarrage d’activité

Tactique #1 : se trouver des colocataires

« En 2006, , j’ai installé mon bureau à la maisonse souvient Hélène Buguet, créatrice d’AFLO, société conseil en Supply Chain. Erreur fatale ! Pour le mélange des tâches ménagères et professionnelles, c’est parfait ! Et mon frigo a beaucoup apprécié ma disponibilité (vive le grignotage !). Frédéric Benzimera, consultant en études marketing et communication évite cet écueil en s’installant dès la création de son activité dans les locaux d’une société partenaire : « Je savais que je n’aurais pas assez de discipline pour travailler seul ». Bruno Ennochi fait de même : « pour plonger d’emblée dans une ambiance de gens qui bossent et non pas bosser sans ambiance ».

Tactique #2 : faire ses premiers pas en réseau

S’appuyer d’emblée sur des réseaux d’accompagnement formels, c’est le réflexe d’Olivier Flahault, lorsqu’il reprend la société Incidence, éditeur d’objets de décoration : « D’abord parce que la reprise, ça ne s’improvise pas, reconnaît-il. Ensuite, parce qu’en changeant radicalement d’activité, après toute une carrière dans l’industrie alimentaire, je perdais tous mes liens professionnels. Ce boulimique de contacts se recrée un environnement professionnel : formation et suivi au sein du CRA, puis, avec le soutien des chefs d’entreprises retraités du réseau ÉGÉE, il profite du programme APERE (Accompagnement Personnalisé d’Entrepreneurs et Repreneurs d’entreprises). Même son de cloche pour Héléna Bouguet qui décide de se faire accompagner par un conseiller post-création de sa CCI. Un véritable partenaire qui la conseille, la challenge sur sa stratégie, mais aussi un aiguilleur qui l’oriente pour son financement vers le CAP Entreprise de sa région, la met en contact avec des organismes de formation, ou avec d’autres entrepreneurs, via le club des créateurs CJ2E Centre des Jeunes Entrepreneurs de l’Essonne.

En « vitesse de croisière »

Tactique #3 : « Jamais sans mon coach ! »

Cette devise, Bruno Ennochi la fait sienne sans y déroger depuis 4 ans : « Entreprendre, c’est aussi une découverte et un travail constant sur soi. À chaque consultation, mon coach défait les nœuds, me donne des modes d’emploi pour résoudre des situations conflictuelles et guider ma réflexion ».

Tactique #4 : Créer des partenariats commerciaux durables

Frédéric Benzimera saisit les opportunités de collaboration avec des agences de communication ou de design pour ouvrir des chantiers au-delà des missions effectuées ensemble. « Je construis avec mes partenaires des offres ou des prestations nouvelles qui mixent nos compétences et dont nous assurons ensemble la promotion et le développement. Fidéliser ses partenaires, c’est aussi important que de fidéliser ses clients. Et aussi un excellent remède aux égarements en solo ».

Pour des points d’attache réguliers

Tactique #5 : fréquenter des « communautés plaisirs »

Club d’entrepreneurs ou de créateurs d’entreprises, association pour le développement économique locale ou encore club sportif ou culturel… il existe de nombreux réseaux pour sortir la tête du guidon. « Et pourquoi pas le cercle des amateurs de cigares » s’étonne Bruno Ennochi : « C’est un lieu de détente, où l’on prend le temps de se parler et d’évacuer un stress qui part en fumée…»

Pour une convivialité spontanée

Tactique #6 : s’appuyer sur les technologies et les médias qui rapprochent

Pour exercer son activité web, Myriam Faulkner a choisi de s’installer au Grau du Roi en Camargue. Des paysages magnifiques, mais le grand désert ! Et puis « les manadiers et le web, ça fait deux ». Aussi, lorsque la solitude devient pesante, Myriam s’offre « un petit quart d’heure de délire avec d’autres freelances rencontrés sur Rezoting ».

Mickaël Thomassin, animateur de la liste Rezoting (Yahoo Group), expert en contenu web expatrié au Mexique, a lui aussi bien d’autres ressources pour échanger à distance. Il s’est constitué une communauté virtuelle de plus de 100 contacts, clients, partenaires, correspondants du monde entier, via les réseaux sociaux (type Viadeo), mais surtout en navigant dans la blogosphère. « Mon blog, draine aujourd’hui une audience régulière , se félicite-t-il, et je passe plusieurs heures par jour à répondre aux mails ou converser sur Skype ou i-visit».

Tactique# 7 : Aller se faire voir !

C’est sans doute la tactique la plus difficile, à garder pour la fin : prendre la parole en public dans des salons, des colloques ou rédiger des articles dans des magazines professionnels. « En intervenant à Techinov, sur le thème la technologie au féminin, j’ai rencontré de nombreux partenaires qui sont venus spontanément vers moi » se souvient Héléna Bouguet. Même bénéfice dans le cadre plus familier de « l’Association des anciens élèves de mon école au sein de laquelle j’organise des tables rondes ».

Si vous aussi vous avez des tactiques anti-solitudes, partagez-les avec nous : ce sera une occasion de plus de vous sentir moins seul à votre tour !

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