Réseaux : quelles pistes de financement possibles ?

Les réseaux, comme toute organisation, ont besoin de moyens financiers pour vivre et se développer. Ces moyens vont permettre de financer de nouveaux projets qui attireront de nouveaux membres, créant un cercle vertueux. Vous êtes membre d’un réseau ou dirigez un réseau et souhaitez consolider les fonds propres de celui-ci ? Notre article fait le point sur les pistes de financement qu’un réseau peut aller rechercher.

Les formes d’un réseau

Un réseau peut opter pour plusieurs formes en fonction des attentes et besoins de ses membres. Ainsi, en règle générale, un réseau peut se construire sous trois formes différentes :

  • L’entreprise. Cette première forme peut être utilisée dans le cas des coopératives ou des sociétés dont le capital est variable. L’idée est de favoriser l’entraide et la coopération tout en ouvrant l’entreprise à de nouveaux associés.
  • L’association. La forme associative correspond au choix majoritaire des membres d’un réseau. En effet, le statut associatif va faciliter l’arrivée et l’implication des membres sans qu’il n’y ait d’engagement fort du réseau (contrairement à une entreprise liée à un associé).
  • Le rassemblement informel. Il va s’agir des formes que prennent les groupes de discussion sur les réseaux sociaux ou même certains clubs en entreprise. Le rassemblement des membres du réseau n’est pas encadré par une structure juridique en tant que telle. Ce côté informel finit, à un moment ou à un autre, par être limitant.

Le modèle économique d’un réseau

Un réseau dispose donc d’un modèle économique particulier qui découle de la forme qu’il adopte. En effet, le réseau informel peut rendre de multiples services à ses membres sans avoir d’objectif d’équilibre de ses comptes. L’absence de structure évite d’avoir à s’occuper des formalités comptables et administratives.

Les entreprises ont, clairement, un objectif de rentabilité à atteindre. Ce point les distingue d’ailleurs des associations que nous voyons plus bas. Les entreprises sont donc des organismes à but lucratif. Un réseau qui choisit ce modèle poursuit alors l’objectif de rentabiliser son activité par ses services. Par ailleurs, une entreprise est soumise à des formalités administratives et au paiement de taxes, y compris en cas de chiffre d’affaires nul.

Enfin, pour les associations, le bénévolat doit représenter une part majoritaire du travail réalisé au sein de la structure. Une association peut, évidemment, facturer des services mais cela ne doit pas être son activité principale.

Les sources de financement possibles

Un réseau peut décider d’équilibrer son modèle économique à travers plusieurs pistes diverses. Tour d’horizon de ces différentes solutions et des moyens à mettre en oeuvre pour bénéficier de leurs atouts.

Le capital social

Cette piste ne concerne, évidemment, que les réseaux constitués en entreprise. Ces réseaux vont pouvoir ouvrir le capital social à de nouveaux actionnaires afin d’obtenir de nouvelles sources de financement. Toutefois, en ouvrant le capital social, les prises de décisions vont être partagées avec les nouveaux actionnaires.

Certains réseaux vont, d’ailleurs, opter pour le dispositif du capital variable. Ainsi, le réseau va pouvoir augmenter son capital social en s’affranchissant de certaines procédures inhérentes aux sociétés à capital fixe.

Toutefois, dans le cas du capital variable, les arrivées d’actionnaires vont se faire au compte-goutte. Par ailleurs, ces actionnaires vont n’acheter, bien souvent, qu’une part. Cela peut représenter une rentrée d’argent insuffisante et aléatoire.

Le crowdfunding ou financement participatif

Ce mode de financement correspond au financement par la foule. Il va s’agir, bien souvent, de faire financer des projets ponctuels (rassemblements, activités en plein air, festival) ou des projets innovants.

Toutefois, la réussite d’une campagne de financement participatif passe par un excellent réseau de connaissances. Il est alors nécessaire de diffuser la campagne de financement participatif à destination de contacts susceptibles de réaliser des dons.

Ainsi, les membres d’un réseau qui lancent une campagne de financement participatif doivent avoir un carnet d’adresses large.

Les adhésions et dons

Particulièrement central dans les associations, les adhésions et dons fournissent une belle source de financement. Par ailleurs, les adhésions sont à renouveler chaque année, ce qui garantit une source de financement régulière et prévisible.

Toutefois, plusieurs écueils sont à éviter :

  • Le montant. Le niveau de l’adhésion ne doit pas être trop élevé pour ne pas décourager les futurs membres. Néanmoins, un niveau d’adhésion bas rapporte moins et ne permet pas d’équilibrer les comptes.
  • L’adhésion au projet. Il arrive souvent que certains membres soient déçus par l’orientation que prend une association. Ces membres ne vont pas renouveler leurs cotisations à l’association. L’adhésion de tous au projet du réseau est alors fondamentale.
  • La défiscalisation. Certaines associations sont reconnues d’intérêt général ou d’utilité publique et vont pouvoir offrir un reçu fiscal à ses membres. Ces derniers pourront alors déduire une partie de leurs dons de leur impôt sur le revenu. Les réseaux qui n’ont pas cette reconnaissance peuvent être pénalisés dans la recherche de dons.

Les emprunts

Cette dernière piste pour financer les projets d’un réseau est, évidemment, à interroger. L’obtention d’un emprunt peut permettre le financement d’équipements susceptibles de développer un réseau. Cet apport financier peut lui permettre de gravir un échelon et de passer dans une catégorie supérieure.

Toutefois, l’emprunt nécessite un remboursement dans les années à venir. Un emprunt mal pensé peut « condamner » un réseau en le privant de ressources utiles à son développement. Les organismes prêteurs vont alors avoir besoin de garanties. Ces dernières étant le fruit de l’ancienneté d’un réseau, de capacité d’autofinancement et de ses fonds propres déjà présents. Cette solution n’est donc pas adaptée aux réseaux qui viennent de se créer.

Les financements : en conclusion

La recherche de financements n’est pas une tâche aisée pour les organismes de réseau. La concurrence est rude sur les subventions et d’autres sources peuvent apparaître comme trop aléatoires.
Bien souvent, les bonnes idées ne suffisent pas et des moyens sont nécessaires pour monter des projets. De nombreux réseaux décident alors de progresser pas à pas et évitent de grandir trop rapidement. En effet, vouloir impulser une dynamique rapide et coûteuse à un réseau jeune peut s’avérer être une mauvaise stratégie sur le long terme.

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