Les 6 clés pour réussir un jeu de rôles en groupe

Jeu de roles en groupe

Prendre confiance dans des situations stressantes, désamorcer des conflits ou créer des dynamiques en équipe ou en réseau : les jeux de rôle ont des vertus exceptionnelles. Encore faut-il les mener dans les règles de l’art. Mode d’emploi.

D’après l’ouvrage : L’affirmation de soi par le jeu de rôle par Anne-Marie Cariou-Rognant, Anne-Françoise Chaperon, Nicolas Duchesne aux Éditions Dunod.

Préparation : Faites une description détaillée de la situation à traiter

Si vous êtes l’animateur de la réunion, vous en êtes aussi le metteur en scène. Tous les participants doivent être conscients de ce qui est en jeu.

Quel est le problème ? Prenons l’exemple d’un conflit récurrent entre collaborateurs pour l’élaboration de travaux à réaliser ensemble.

« Il ne me tient jamais au courant des étapes de réalisation du projet et cela me stresse car je dois finaliser la présentation. Il me dit que ce n’est pas grave puisqu’il a toujours livré à temps. Sauf qu’il n’intègre pas des temps de corrections éventuelles. Cela m’énerve au plus haut point et comme lui reste cool, je fulmine ! »

Il s’agit pour le participant en difficulté de jouer la situation suivante : reprendre contact pour exprimer son désaccord, normaliser les relations et trouver une solution commune. Le groupe va donc l’accompagner et, certains membres lui donneront la réplique.

Passez alors en revue avec le groupe toutes les modalités de la rencontre :
Où va se dérouler la scène ? Faites préciser le lieu : dans un des bureaux, à l’extérieur, dans un café, etc. Aménager l’espace de réunion en conséquence.
Qui sont les protagonistes ? Quand se passe la scène ? Un futur plus ou moins proche, à quel moment de la journée, à quelle occasion, opportunité ?
Quel est le but recherché ? Par exemple, communiquer le plus clairement son ressenti afin de rétablir le dialogue et aboutir à une solution constructive pour tous.

Clé #1 : Répartissez les rôles

Chercher à obtenir la participation spontanée de protagoniste en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une aide et d’une coopération bienveillante. Il se peut qu’il joue le « mauvais » rôle dans la scène et il doit bien sentir son rôle.

Clé #2 : Préparez en groupe les dialogues

Votre rôle à vous, c’est de poser toutes les bonnes questions pour aider le groupe à imaginer tous les ingrédients de la scène : pas seulement les répliques, mais aussi les réactions attitudes, postures, signaux non-verbaux. « Quand untel va dire cela, comment va réagir l’autre ? Reformulez, résumez.

Clé #3 : Le jeu proprement dit

Annoncez et décrivez la scène qui va être jouée et demandez au membre de l’équipe qui tient son propre rôle de redire en quoi la situation est problématique pour lui. Précisez qu’il s’agit d’une première prise, comme au cinéma.
Laissez la scène se dérouler et si quelqu’un bute, se reprend, faites enchaîner. Encouragez à aller de l’avant jusqu’au dénouement.

Clé #4 : Le débrief collectif

La plupart du temps, la charge émotionnelle a été forte pour les participants. Félicitez-les ! Il s’agit de vite rétablir la sérénité, une mise à distance par rapport à la scène. Pour cela proposez un premier décryptage technique et factuel : qu’est-ce qui s’est bien passé dans le sens de l’objectif fixé : exposé clair du problème, contrôle de soi, …

Valorisez-le ou les participants qui donnaient la réplique au héros de la scène (celui qui joue son propre rôle). Le jeu de son partenaire était-il juste, réaliste, ressemblant.

Étendez les commentaires à l’ensemble du groupe en commençant par les réussites, puis en abordant les points de progrès.

Enfin, demandez aux acteurs ce qu’ils ont fait de bien pour qu’ils prennent confiance et deviennent de vrais pros de la comédie !

Clé #5 : Points de progrès et variantes

Vous donnez de nouvelles directions d’acteur à inclure dans le scénario. Par exemple : à ce moment précis où tu formules ta critique, tu vas le regarder dans les yeux.

Cette deuxième prise fera à son tour l’objet d’un feed-back général.

Faites s’exprimer le partenaire de l’acteur principal car à présent qu’il est bien dans la peau de son personnage, il peut faire part de son ressenti et faire des suggestions d’améliorations supplémentaires.

Clé #6 : Futurisation dans la vraie vie

Cette étape de conclusion est décisive. Jusque-là, tout le monde n’a fait que jouer, en particulier le membre du groupe qui est directement concerné par le problème.

Saura-t-il mettre en application toutes les ressources et les comportements qui ont été élaborés durant les exercices en atelier ?
Il peut reculer devant cette échéance concrète : ne pas oser, différer, craindre une brouille encore plus forte, …

Pour le conforter dans son objectif, faites-lui évaluer les conséquences des faits qu’ils redoutent. Souvent, elles ne sont pas si dramatiques qu’il se les représente. Ses craintes peuvent aussi ne plus être pertinentes maintenant que de nouveaux comportements vont être mis en place.

Projetez-le également dans le statu quo : que se passera-t-il s’il recule et que rien n’est fait ? En général ce recadrage renforce la motivation : « pas question de retomber là-dedans, à présent, ce serait pire »

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