L’implication des salariés d’une organisation professionnelle est désormais devenue la norme. Elle permet de tisser des liens, des échanges et favorise la circulation des informations. Parmi ces techniques, le brainstorming est particulièrement apprécié pour sa capacité à faire émerger des idées. Vous souhaitez comprendre l’importance et les atouts du brainstorming en entreprise ? Notre article fait le point sur la question.
Les nouvelles générations de salariés
Les salariés évoluent en fonction des générations et leurs aspirations ne sont pas les mêmes au fil des décennies. Ainsi, certains travaux scientifiques mettent en avant plusieurs catégories de générations, déterminées par des lettres.
La génération X, qui est née durant les années 60 et 70, voyait le travail exclusivement comme une source de revenus. A contrario, la génération Y, née dans les années 80 et 90, souhaite s’impliquer davantage dans son travail en participant à la stratégie d’entreprise.
Ainsi, en fonction des profils et des générations, le salarié type recherché n’est plus un simple exécutant. Il se doit d’être créatif et participatif pour faire avancer l’entité dans laquelle il se trouve. En d’autres termes, les soft skills prennent le pas sur les hard skills. Ces derniers regroupent les connaissances “en dur”, les diplômes, la maîtrise technique. A contrario, les soft skills se composent des qualités intrinsèques et individuelles.
La personnalité des salariés est donc de plus en plus prise en considération lors des recrutements. Si le diplôme garde encore une valeur, il n’est plus l’unique critère de choix entre différents profils. À plus forte raison dans des sociétés où le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a considérablement augmenté.
Les contours du brainstorming
Le brainstorming est un concept qui se compose par association de deux termes : “brain” pour cerveau et “storm” pour orage. Il s’agit alors de créer une tempête au sein des esprits afin de faire émerger une réflexion commune.
Les étapes du brainstorming
Organiser un temps de brainstorming avec ses salariés ne s’improvise pas. Il s’agit d’un temps de concertation et de participation qui nécessite un cadrage fin et précis. Un brainstorming s’organise généralement en suivant les différentes étapes ci-dessous.
1. L’annonce du brainstorming
Un temps de brainstorming ne se décide pas du jour au lendemain. Faire réfléchir plusieurs personnes sur un sujet en créant un “tourbillon d’idées” ne signifie pas que les participants doivent découvrir le sujet le jour J.
Ainsi, il est conseillé d’annoncer quelques jours avant les participants de la tenue de ce temps de réflexion. Il est préférable d’indiquer également le sujet traité afin de pouvoir cadrer plus facilement les échanges.
Enfin, le sujet traité doit susciter l’adhésion. Cela signifie que le sujet doit aborder une problématique réellement rencontrée par les salariés.
2. La circulation de la parole
En règle générale, un temps de brainstorming est mis en place par une hiérarchie avec les salariés qu’elle encadre. À ce titre, le brainstorming ne doit pas devenir une chambre d’enregistrement des volontés de la hiérarchie. Il ne s’agit pas d’une réunion supplémentaire de plus.
L’organisation d’un temps de brainstorming doit permettre une libre circulation de la parole. Favoriser une logique participative implique que la hiérarchie doit s’effacer. Son rôle doit se limiter au cadrage des échanges dans les limites du sujet attendu. Elle peut également apporter des informations ou corriger des erreurs. L’objectif étant, principalement, de faire en sorte que les salariés et collaborateurs s’expriment le plus librement possible.
3. La synthèse des échanges
En troisième point, il est très important de pouvoir penser la synthèse des échanges. Pour ce faire, il est conseillé d’utiliser la carte mentale, ou carte heuristique. Il s’agit d’une technique de mise en forme des idées en partant du sujet principal. Ce sujet est, ensuite, décliné en différents thèmes ou axes de réflexion. Chacun de ces thèmes et axes comporte des sous-thèmes.
Le rôle des organisateurs du brainstorming est donc de recueillir la parole et les propositions des participants. Ce recueil nécessite ensuite une analyse, un tri et une synthèse. Il convient également de préciser que la synthèse finale doit recueillir l’adhésion des participants afin de produire un travail réellement partagé.
4. La valorisation et la mise en application du travail collectif
Enfin, en dernier lieu, le travail d’intelligence collective doit accoucher de résultats concrets. L’absence de valorisation ou d’actes concrets vient nuire à la crédibilité de l’exercice. Il est donc important de faire comprendre que le travail a été utile afin de permettre la tenue de nouveaux temps de brainstorming.
La réalisation et les nouvelles idées peuvent ensuite être présentées à un niveau hiérarchique supérieur ou même au Conseil d’Administration de l’entreprise.
Les atouts du brainstorming pour une entreprise
Faire réfléchir activement les salariés et collaborateurs d’une entreprise n’est pas anodin. Il s’agit de leur donner la possibilité de s’impliquer et de participer à la conception de la stratégie de l’entreprise. Cette participation peut se concentrer sur les volets suivants :
- La gestion d’un projet ;
- Le devenir d’un département d’une entreprise ;
- Le lancement d’une nouvelle offre.
En règle générale, la mise en œuvre (quand cela est bien fait) de temps de brainstorming permet d’accroître l’adhésion des salariés à l’entreprise. Or, cette adhésion est essentielle, car elle permet d’éviter les problèmes suivants :
- La démission ou l’absentéisme. Un salarié peu impliqué au travail va avoir plus facilement tendance à partir ou être absent. Or, les départs volontaires comme les arrêts de travail sont préjudiciables pour l’entreprise. Il faut trouver des salariés en remplacement, ce qui engage un certain temps de travail et réduit donc la productivité.
- La qualité du service rendu. Un salarié qui ne croit pas à la stratégie de son entreprise ne sera pas convaincant vis-à-vis de la clientèle. A contrario, un salarié très impliqué va trouver des arguments efficaces et percutants lors des entretiens commerciaux.
- L’application des décisions. Enfin, en dernier point, les salariés qui n’adhèrent pas à certaines décisions de l’entreprise ne vont pas les mettre en œuvre de manière optimale. Il y aura des manquements et une stratégie qui sera incomplètement mise en place.
Alors que les moyens de communication en ligne ne cessent de se multiplier, on oublie parfois de travailler nos techniques de communication pour les rencontres en face à face : avec un client, un collaborateur, un supérieur hiérarchique, etc. Pourtant, cette communication est primordiale parce qu’elle peut permettre de signer un contrat important, résoudre une situation compliquée ou tout simplement garder une équipe mobilisée.
Mais être un bon communicant est le fruit d’un travail important que nous allons détailler dans cet article.
Pratiquer l’écoute active
L’écoute est le premier point d’une communication réussie. En effet, chaque personne qui entame une conversation aime se sentir écoutée. Si cela paraît simple et surtout évident, il est pourtant très difficile d’écouter en faisant preuve d’empathie . Et écouter de façon active est encore moins évident ! Il ne suffit pas de rester passif en acquiesçant de temps en temps ou en lâchant un simple « c’est vrai » mais de prendre véritablement part à la conversation.
Écouter de façon active signifie être capable de rebondir sur certains points abordés par son interlocuteur mais aussi d’écouter sans porter de jugement . Il faut également éviter de subir la conversation.
Carl Rogers, psychologue américain qui a développé l’écoute active, estime que c’est du côté du « cœur » et non de la « raison » qu’il faut porter son attention. Il faut mettre en place une attitude mêlée d’ « authenticité et de compréhension », sans chercher à interpréter ou juger.
Pour écouter correctement, il convient donc d’appliquer les principes suivants :
- Accepter l’autre comme il est en adoptant une attitude respectueuse et de la considération afin de favoriser la confiance. L’idée est de considérer l’autre comme la personne la plus importante au monde.
- Être centré sur ce que son interlocuteur ressent et non sur ce qu’il dit.
- S’intéresser davantage à la personne avec qui l’on parle plutôt qu’au problème qu’il évoque, avec pour objectif de voir le problème du point de vue de son interlocuteur.
- Faire preuve de respect, tant envers la manière de vivre de l’autre que dans sa façon de voir les choses. Il faut surtout éviter de faire de la psychologie en essayant d’interpréter ses propos ou en essayant de comprendre les origines de son problème.
Amener la personne à parler d’elle
Les bons communicants arriver à diriger la conversation vers leur interlocuteur pour l’inciter à parler de lui, de sa vie, partager ses expériences ou ses différents points de vue. La personne qui est écoutée se sent valorisée et a de grandes chances d’apprécier celui ou celle qui l’invite à parler d’elle car tout le monde adore parler de soi.
Il faut toutefois faire attention à ne pas paraître faussement intéressé mais à rester sincère dans les échanges, au risque de passer par une personne hypocrite.
Après avoir amené la personne à parler d’elle, il faut aussi savoir mettre en valeur son interlocuteur en lui demandant son avis sur un sujet donné. Cela montre une certaine considération pour la personne et dénote du fait que son avis compte.
Trouver des similarités
Généralement, lorsqu’on souhaite se lancer dans un projet on a tendance à choisir des personnes qui nous ressemblent plutôt que des personnes qui nous complètent (alors que ces dernières seraient le choix le plus pertinent). Les bons communicants ont saisi ce mode de fonctionnement et n’hésitent pas à mettre en avant des similarités avec leurs interlocuteurs afin de nouer des liens. Ces similarités peuvent porter sur les centres d’intérêt ou sur des points de vue mais aussi sur des particularités comportementales ou linguistes.